V2G : vehicule to grid, la voiture comme source d’énergie

Dans le futur, le véhicule électrique pourrait devenir une solution de stockage performante. Doté de la technologie V2G, il serait en mesure de communiquer avec le réseau et de fournir du courant en cas de fortes demandes. Cet apport d’énergie offrirait au réseau davantage de flexibilité et de stabilité.

voiture electrique

La voiture électrique, un moyen pour stabiliser le réseau.

Les voitures électriques, une source d’énergie

Le développement des voitures électriques pourrait avoir des répercussions positives sur le réseau contrairement aux idées reçues. Les batteries automobiles constituent un incroyable réservoir d’énergie en attente d’être utilisé. Cette électricité pourrait servir à lisser les pics de consommation et à pallier au manque ponctuel de production des énergies renouvelables. Selon EDF *, 50 % des voitures sont en permanence stationnées au domicile et 69 % des actifs laissent leur auto en moyenne 6h par jour sur un emplacement réservé.

Le principe du « vehicule to grid »

L’énergie stockée par le véhicule électrique est réinjectée dans le réseau pendant les heures de stationnement par le biais d’une borne bidirectionnelle, appelée Grid to vehicule (GtoV ou G2V). Ces unités de stockage permettent de soulager le réseau et d’éviter le recours à d’autres dispositifs de production, qui sont souvent plus chers et polluants.

En phase d’expérimentation, le principe « vehicule to grid » (V2G) intéresse de plus en plus les constructeurs automobiles et les énergéticiens. Le constructeur Nissan et l’opérateur Enel mènent avec l’opérateur Nuuve des tests au Danemark et au Royaume-Uni. En France aussi, le groupe PSA s’est lancé dans l’aventure avec ses partenaires Enel, Nuuve et Direct Energie. EDF réfléchit de son côté à la question à travers sa filiale Sodetrel, qui est spécialisée dans la gestion des bornes de recharge.

Le formidable potentiel du V2G

Cette nouvelle pratique ouvre de nombreuses perspectives. Le système V2G permettrait non seulement de se déplacer mais également de limiter le risque de pénurie d’électricité. Les propriétaires de ce genre de voiture auront la possibilité de revendre le surplus de courant au réseau (vehicule to grid) ou d’approvisionner leur propre maison en électricité (vehicule to home). Le matin, l’énergie de la batterie permet de mettre en route la cafetière et le soir d’alimenter vos lampes et vos différents appareils électriques. Les chargeurs bidirectionnels se rechargent lorsque les occupants sont au lit, au moment où l’électricité est la moins chère.

Pour éviter la « panne sèche », le véhicule sera en mesure de connaître la consommation moyenne du conducteur en prenant en compte différentes données dont le nombre de kilomètres journaliers et les habitudes de conduite. La quantité d’énergie emmagasinée sera ainsi suffisante pour couvrir le trajet bureau – domicile et des déplacements plus importants le week-end. La durée de charge d’environ 30 minutes à une station de recharge est amenée à se réduire dans un avenir proche. Grâce à l’avancée des nouvelles technologies, elle ne pourrait prendre que quelques secondes.

Les limites de cette prouesse technique

Le déploiement des véhicules électriques et des infrastructures de recharge se poursuivent de manière assez lente. La technologie V2G pourra connaître le succès mérité à condition de remédier à l’absence de réglementation sur la restitution de l’énergie issue des batteries électriques vers le réseau.

* Source : http://www.avem.fr/actualite-pratiques-de-stationnement-et-recharge-des-vehicules-electriques-1929.html

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Posté par René le 1 septembre 2017

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